Anders Blume analyse en profondeur la rencontre NRG contre FaZe au StarLadder Budapest Major comme une étude du timing, de l’occupation de l’espace et de la retenue. Il structure le match autour de trois leviers — l’information en début de round, les pivots en milieu de round et l’organisation post-plant — montrant comment chaque équipe a alterné la prise de contrôle sans jamais réussir à briser complètement l’autre. Plutôt que de courir après les duels spectaculaires, Anders met l’accent sur la manière dont les setups d’ouverture, la discipline du trade et le layering des utilitaires ont dicté le rythme bien avant le moindre clutch.
Selon lui, la série s’est jouée sur quelques décisions « invisibles » : le moment où les anchors ont gardé une utilitaire pour les 20 dernières secondes, celui où les IGL ont opté pour un re-hit plutôt qu’un reset total, et celui où les stars ont choisi leurs combats au cœur de smokes qui se dissipaient. Les meilleurs passages de FaZe sont venus d’un spacing impeccable et de reprises de zones préparées à l’avance ; NRG a répliqué avec des contre-grenades parfaitement timées et un déni de la première rotation, transformant des rounds à pile ou face en conversions maîtrisées.
Au final, Anders présente cette partie comme un plan directeur pour gagner des maps de playoffs serrées : construire deux conditions de victoire T-side fiables, préserver les utilitaires pour la fin de round et simplifier la hiérarchie vocale en 3v3. Sa leçon ne porte pas sur un round héroïque isolé, mais sur des habitudes reproductibles — de minuscules décisions volontairement prises, qui s’additionnent sur un BO3 et, le plus souvent, déterminent qui survit à la pression du bracket.

