MOUZ a quitté l’Esports World Cup 2025 en quarts de finale, terminant pour la première fois de l’année en dehors du top 4. La défaite face à Falcons (1:2) n’a rien de choquant — les deux équipes visent désormais le statut d’élite — mais la manière de perdre et les déclarations de Jimi « Jimpphat » Salo après le match soulèvent de sérieuses questions sur l’avenir de l’équipe.
La fin de la “stabilité sans trophées”
MOUZ a connu une année d’une régularité exceptionnelle : aucune élimination précoce, des top 4 constants, plusieurs finales — mais aucun grand titre. Ce genre de constance inspire habituellement le respect, mais dans le cas de MOUZ, cela ressemble de plus en plus à une impasse. Riyad a confirmé cette impression : l’équipe avait bien entamé la série, mais s’est effondrée sur Nuke, la carte décisive, à cause de ses propres erreurs.
Et il ne s’agissait pas seulement des anti-ecos perdus ou des clutches de m0NESY. C’est le symptôme d’un problème plus large : une fois de plus, MOUZ s’est révélé être un “presque champion” — assez fort pour rivaliser avec les meilleurs, mais pas assez stable pour conclure.
Jimpphat assume, mais le problème est plus profond
Le Finlandais a ouvertement reconnu ses erreurs :
Sur l’anti-eco, j’ai complètement trollé. J’ai décidé de peek sur quatre adversaires qui descendaient Secret et je leur ai donné la manche. Nous aurions pu réduire l’écart, mais c’est ma faute.
Son honnêteté mérite le respect, mais ses autres propos ont sonné encore plus inquiétants :
Parfois, nous manquons de niveau individuel par rapport aux autres équipes. Nous sommes tous inconstants. Ce n’est pas le problème d’un seul joueur, c’est toute l’équipe.
En réalité, Jimpphat a mis des mots sur ce que les analystes répètent depuis longtemps : MOUZ manque d’un joueur régulier capable de porter l’équipe dans les moments clés. torzsi, frozen ou xertioN peuvent briller, mais pas de façon constante. Et c’est précisément cette instabilité qui empêche MOUZ de franchir l’étape décisive vers les titres.
40 jours sur la route, sans trophée
Un autre point souligné par le joueur est le calendrier exténuant :
Nous avons été loin de chez nous pendant 40 jours et nous rentrons sans le moindre trophée. Ça fait très mal, du moins pour moi. Nous étions prêts à soulever des trophées, mais nous voilà encore dans la même situation que l’an dernier.
Ces mots traduisent non seulement de la déception, mais aussi un risque potentiel : un long marathon de tournois sans repos et sans résultats peut rapidement se transformer en crise psychologique au sein de l’effectif.
Réaction de la communauté
La défaite de MOUZ a immédiatement déclenché de vives discussions sur les forums HLTV. Une grande partie des critiques visait xertioN, surnommé par les fans « le roi des phases de groupe », mais accusé de disparaître en playoffs.
- Un utilisateur a écrit : « Parce que xertioN est inutile contre les top teams et en playoffs. » Ce qui laisse entendre que le problème ne réside pas seulement dans l’inconstance, mais aussi dans des défaillances individuelles précises.
- D’autres se sont tournés vers Jimpphat : « Les joueurs finlandais n’ont pas ce qu’il faut pour le tier-1. Jimpphat et aleksib devraient jouer en tier-3. »
- Certains fans ont jugé ces propos exagérés, mais la confiance envers les talents finlandais est clairement remise en cause.
On a également vu des remarques sarcastiques :
- « Il a hérité de la malédiction des playoffs de The MongolZ. »
- « Les gens disent que Kyousuke sera le prochain xertioN, mais en réalité Kyousuke >>> xertioN car xertioN disparaît toujours dans les matchs décisifs. »
D’autres ont adopté une approche plus rationnelle : « Ils sont tous assez mauvais contre les top-5, » accompagnée de statistiques HLTV confirmant une forte baisse des ratings individuels de MOUZ face à l’élite.
Globalement, le sentiment est un mélange de déception et de scepticisme. Les fans considèrent MOUZ comme une équipe solide, mais estiment que sans changements radicaux — dans les rôles ou dans le roster — il sera difficile pour les « souris » de transformer des top 4 constants en véritables titres.
Un signal pour changer
MOUZ se trouve désormais dans une zone dangereuse. Leur stabilité sans victoires peut devenir un piège. Trop forts pour procéder à des changements précipités, mais trop faibles pour dépasser Falcons, Vitality ou Spirit dans la lutte pour les trophées.
Par ses propres mots, Jimpphat a en fait souligné le défi principal : l’inconstance individuelle. Si MOUZ ne parvient pas à trouver les ressources intérieures pour élever le niveau de chaque joueur — ou à recruter un “porteur” stable —, l’équipe risque de suivre le chemin de « l’ancien Liquid » : toujours proche, mais jamais tout en haut.
Cette élimination n’est pas une catastrophe, mais ce n’est pas non plus une simple défaite. C’est un avertissement : MOUZ peut-il maintenir son statut de top 3 sans véritable percée ? La réponse viendra lors des prochains grands tournois, mais pour l’instant, les « souris » rentrent bredouilles.
