Après une lourde défaite 3:13 contre 3DMAX sur Train, Kvem de Passion UA s’est assis avec nous pour une interview exclusive afin d’analyser ce qui n’a pas fonctionné sur leur meilleure carte. Il a évoqué l’agressivité inattendue de 3DMAX, les difficultés à contrôler les débuts de rounds, la transition d’un noyau ukrainien à un noyau américain, des changements de rôle drastiques, et comment l’équipe travaille à reconstruire sa synergie avant le StarLadder Budapest Major 2025.
Train est l’une de vos meilleures cartes, mais l’une des plus faibles pour 3DMAX. À quel point était-ce surprenant pour vous de finir dessus ?
Nous ne nous attendions pas à cette carte. Nous pensions tomber sur Dust2 ou Overpass, donc c’était à la fois attendu et inattendu. Mais nous comprenions que cela pouvait arriver, et nous savions de toute façon comment ils jouent.
Vous n’aviez pas affronté 3DMAX officiellement cette année. Peut-être vous êtes-vous entraînés contre eux — vous attendiez-vous à leur style de jeu ?
Oui, bien sûr. Nous avons joué beaucoup de matchs d’entraînement contre eux. Nous savions comment ils jouent. Ils sont très agressifs, toujours groupés. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais nous ne les avons tout simplement pas surpassés.
Dans de nombreux rounds, vous preniez le contrôle de Main, mais ils vous attendaient. Était-ce inattendu de leur part ? Ou qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans votre plan de jeu ?
Rien d’inattendu — nous n’avons simplement pas contré leurs agressions en début de round près de Main. Ils ont traversé trois fois dans notre dos, et nous ne nous y attendions pas. Et puis il y a eu les rounds clés liés à l’économie… c’est ce qui s’est passé. Ils nous ont rush — et voilà.
Quelle est la plus grande différence entre jouer avec le roster ukrainien et le roster américain ?
La vibe. Il n’y avait pas ce genre d’ambiance dans le roster ukrainien — pas comme maintenant. Je ne sais même pas comment l’expliquer. On ressent quelque chose de complètement différent.

Tes rôles ont-ils changé en rejoignant le roster anglophone ?
Oui, ils ont changé drastiquement. Nous avons arrêté de jouer mes meilleures cartes. Sur les cartes que je n’aime pas, j’ai commencé à jouer des rôles que je n’avais jamais joués auparavant. Donc maintenant je suis devenu une sorte de joueur semi-star, plutôt support.
Ta compréhension du jeu a-t-elle changé avec ce roster ?
À cent pour cent. De nouveaux joueurs sont arrivés, et j’écoute comment ils discutent, comment ils construisent le système, ce qu’ils pensent de certains rounds et tactiques. C’est complètement différent.
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Quels sont les avantages de ce noyau américain par rapport au noyau ukrainien ?
Ils ont longtemps joué au tier-1. Et ils le sont toujours actuellement.
Et les inconvénients par rapport au noyau ukrainien ?
La langue, mais seulement pour moi. Pour les gars, l’anglais est normal — ils ont toujours joué dans des équipes américaines et communiqué en anglais. Mais pour ce qui est des inconvénients… c’est difficile à dire pour l’instant. Pour moi personnellement, pour le moment, ce n’est que du positif.
Qui t’a le plus soutenu lors de ta transition vers un roster anglophone ?
Le coach [T.c] et l’IGL [JT]. Ils ont toujours essayé de m’aider à m’adapter.