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Dupreeh : les joueurs d’Astralis gagnaient 30 000 € par mois en 2019

Actualités
nov 06
10 vues 4 minutes lire

En 2019, Astralis était considéré comme l’incarnation du professionnalisme dans Counter-Strike — une équipe qui dominait la scène et fixait les standards de la discipline. Pourtant, derrière le rideau du succès se cachait une autre réalité : même avec trois Majors remportés en deux ans, l’organisation fonctionnait à perte.

Salaires de champions et gouffre financier

Peter “dupreeh” Rasmussen, quintuple champion de Major, a révélé qu’en 2019, les joueurs de la “formation dorée” d’Astralis percevaient un salaire mensuel de 30 000 €, sans compter les primes ni les gains en tournois. À cette époque, l’équipe était au sommet de sa carrière — six titres en une seule année, 2,1 millions de dollars de gains et le statut de meilleure équipe du monde.

Mais malgré ces succès sportifs, les chiffres financiers étaient alarmants : selon les rapports officiels, les pertes nettes de l’organisation dépassaient les 5 millions de dollars. Tandis que l’équipe dominait la scène, le modèle économique d’Astralis peinait à supporter la pression des salaires élevés et des coûts opérationnels.

L’âge d’or d’Astralis

Les années 2018–2019 ont symbolisé la domination totale des Danois. Sous la direction de zonic, la composition device, dupreeh, Xyp9x, gla1ve et Magisk a remporté trois Majors consécutifs et redéfini la culture du jeu professionnel. Astralis fut la première équipe à introduire une approche systématique des tactiques, de l’analyse et de la préparation psychologique — une méthode qui deviendra plus tard la norme dans le CS compétitif.

Cependant, ce succès eut un prix. Dans leur quête des “meilleures conditions de la scène”, l’organisation fixa un niveau salarial que la majorité de ses rivaux ne pouvait égaler.

Analyse : un modèle qui s’est consumé lui-même

Astralis tenta de bâtir un écosystème d’esport corporatif où l’équipe fonctionnait comme une véritable marque : bureaux dédiés, départements de relations publiques, psychologues sportifs, marketing et production médiatique. Cette structure conféra à l’organisation une influence mondiale, mais se révéla financièrement intenable.

En 2019, alors que les joueurs touchaient plusieurs dizaines de milliers d’euros chaque mois, les revenus issus des sponsors et des diffusions ne couvraient même pas la moitié des dépenses. À cette époque, il n’existait ni ligues franchisées ni contrats commerciaux stables — Astralis “achetait” littéralement son propre prestige.

Dupreeh — le symbole vivant d’une époque

Peter Rasmussen passa six ans chez Astralis, remportant quatre Majors avec l’équipe danoise et un cinquième avec Vitality en 2023. Sa carrière est une véritable chronique de l’évolution de Counter-Strike — des petits tournois LAN locaux aux contrats de plusieurs millions de dollars. Aujourd’hui, il est le joueur le plus titré de l’histoire du CS, témoin privilégié du passage d’une ère de géants à un marché régi par la froide rationalité économique.

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L’héritage d’Astralis

Astralis est devenue la victime de son propre succès. Son héritage ne réside pas uniquement dans les trophées, mais aussi dans la leçon que l’âge d’or de l’esport eut un coût — un coût que même les champions ne pouvaient pas toujours assumer.

En 2019, l’équipe vivait comme un véritable club sportif professionnel, mais évoluait dans un monde encore loin d’être prêt pour une telle envergure. Et bien que dupreeh se soit désormais éloigné de la scène, ses paroles sur les salaires d’Astralis résonnent comme la dernière note d’une histoire qui a à jamais transformé Counter-Strike.

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